Le 20 octobre 2005, le quotidien « El Tiempo » publiait une information selon laquelle d’après le ministère des affaires agricoles la moitié des plantations de palmes auraient été légalisé. Légalisation qui passe par le décompte de ses territoires de la propriété collective jusque la reconnu aux afro descendant-e-s en vertu de la loi 70 datant de 1993.
Voici le texte publié:
VOIE LIBRE À LA PALME Les cultures agro-industrielles de palme dans le Curvarado et le Jiguaminado (département du Choco) ont reçu hier la bénédiction du gouvernement. La « défensoria del pueblo » (Note de la Traduction : organe de défense de droit interne à l’État colombien) et les autorités religieuses de la région dénoncent les pressions paramilitaires en matière de reconnaissance et affectations des terres des communautés noires. Mais une enquête du ministère des affaires agricoles détermine que 131 lots étudiés parmi les 732 en litige serait « des propriétés privées », donc aurait été attitrés comme propriété individuel avant l’attribution collective de 1993 et ne serait donc pas reconnu comme territoire collectif des communautés afro-descendantes. Donc « ces propriétés privés doivent être respectés et décomptés des titres collectifs des communautés noires du Curvarado et du Jiguamiando. Ces lots constituent plus de la moitié des 20 miles hectares du projet de culture de palme » affirme le ministère Les conclusions du ministère sont surprenantes lorsque l’on sait que dans le rapport de l’INCODER (NdelaT : institutions d’État responsable des titres de propriété de la terre) du 14 mars 2005 relatif à la vérification sur le terrain effectué entre le 24 octobre et le 1 novembre 2004, il est affirmé qu’: « en confrontant les titres de propriétés que disent posséder les entreprises de palme et les zones de titres collectif des communautés on peut conclure que 93% des zones semées de palme se trouvent semées dans les territoires collectif reconnus aux communautés afro descendantes » (…) Sans entrer en détails sur les impactes environnementaux, il faut signifier que principalement dans les territoires du Jiguamiando et du Curvarado, ont été construit des routes, des canaux de drainage, il y a eut modification de l’usage des soles, coupes forestières, assèchement et déviation de sources d’eaux. Il est alarmant qu’après 13 ans de déplacement forcé, 110 assassinats et disparitions, qu’après avoir constaté l’illégalité des cultures de palme dans les territoires collectifs des communautés, le gouvernement national contredise aujourd’hui ses propres conclusions pour favoriser les intérêts économiques des palmiculteurs. Il est préoccupant que le prétexte de titres individuels exclus de la propriété collective, prive de leur droit, officiellement reconnu, au territoire ancestrale et à l’existence propre des communautés afro descendantes (…) et que soit légitimé la contre réforme agraire que constitue la voie libre laissée aux monocultures de palme.
Commission de justice et paix Bogota 21 octobre 2005
VOIE LIBRE À LA PALME Les cultures agro-industrielles de palme dans le Curvarado et le Jiguaminado (département du Choco) ont reçu hier la bénédiction du gouvernement. La « défensoria del pueblo » (Note de la Traduction : organe de défense de droit interne à l’État colombien) et les autorités religieuses de la région dénoncent les pressions paramilitaires en matière de reconnaissance et affectations des terres des communautés noires. Mais une enquête du ministère des affaires agricoles détermine que 131 lots étudiés parmi les 732 en litige serait « des propriétés privées », donc aurait été attitrés comme propriété individuel avant l’attribution collective de 1993 et ne serait donc pas reconnu comme territoire collectif des communautés afro-descendantes. Donc « ces propriétés privés doivent être respectés et décomptés des titres collectifs des communautés noires du Curvarado et du Jiguamiando. Ces lots constituent plus de la moitié des 20 miles hectares du projet de culture de palme » affirme le ministère Les conclusions du ministère sont surprenantes lorsque l’on sait que dans le rapport de l’INCODER (NdelaT : institutions d’État responsable des titres de propriété de la terre) du 14 mars 2005 relatif à la vérification sur le terrain effectué entre le 24 octobre et le 1 novembre 2004, il est affirmé qu’: « en confrontant les titres de propriétés que disent posséder les entreprises de palme et les zones de titres collectif des communautés on peut conclure que 93% des zones semées de palme se trouvent semées dans les territoires collectif reconnus aux communautés afro descendantes » (…) Sans entrer en détails sur les impactes environnementaux, il faut signifier que principalement dans les territoires du Jiguamiando et du Curvarado, ont été construit des routes, des canaux de drainage, il y a eut modification de l’usage des soles, coupes forestières, assèchement et déviation de sources d’eaux. Il est alarmant qu’après 13 ans de déplacement forcé, 110 assassinats et disparitions, qu’après avoir constaté l’illégalité des cultures de palme dans les territoires collectifs des communautés, le gouvernement national contredise aujourd’hui ses propres conclusions pour favoriser les intérêts économiques des palmiculteurs. Il est préoccupant que le prétexte de titres individuels exclus de la propriété collective, prive de leur droit, officiellement reconnu, au territoire ancestrale et à l’existence propre des communautés afro descendantes (…) et que soit légitimé la contre réforme agraire que constitue la voie libre laissée aux monocultures de palme.
Commission de justice et paix Bogota 21 octobre 2005