Aller au contenu principal
21/01/2016

Merci de remplir l'action urgente ici !
 

Le 19 janvier dernier fût le premier anniversaire de l’assassinat de Carlos Alberto Pedraza Salcedo, leader social et politique du Congrès des Peuples, reconnu pour son appui aux projets de travail social dans les quartiers du Sud de Bogotá. Aujourd’hui, alors que le gouvernement affirme que la fin du conflit est proche, son assassinat reste impuni.

Carlos Pedraza a été déclaré disparu à Bogotá. Le 21 janvier 2015, son corps fut retrouvé à Gachancipá, une municipalité située à 60 km au nord de Bogotá. L’Institut colombien de Médecine Légale a établit que sa mort fut provoquée par un « projectile d’arme à feu [qui causa] une lésion au niveau du crâne selon une trajectoire de l’arrière vers l’avant (…) et qui fut réalisée par une arme de basse intensité ». Cet acte fut le premier d’une année durant laquelle 399 cas de violations des droits humains de leaders du mouvement social furent enregistrées, provocant l’indignation nationale et internationale.

Le cas légal

Depuis que la Police Nationale a retrouvé le corps de Carlos, l’information concernant sa mort fut cachée et non conforme. Lorsque des membres de la Section d’Enquête Juridique et d’Enquête – Sijin – de Gachancipá trouvèrent son corps le matin du 21 janvier, ils firent des appels pour localiser ses proches. Lors de ses appels, ils firent savoir que Carlos avait été victime d’un accident de moto et que pour cette raison il était nécessaire de contacter sa famille. Finalement, ils rappelèrent pour dire qu'il « avait été retrouvé mort dans les pins victime d'un coup contondant à la tête ». Les versions contradictoires déclarées par les agents étatiques ne furent que le début des irrégularités qui entourent le cas.

Le cas de Carlos fut déposé au Bureau du Procureur 01 de Zipaquirá et l’Unité de Réaction Immédiate et la Sijin furent responsables d’enquêter sur sa mort. L’équipe légale exigea le transfert du cas à l’Unité Nationale de Droits Humains et de Droit Humanitaire International du Bureau du Procureur National pour mettre en lumière le motif politique derrière les faits. Cette requête fut acceptée : aujourd’hui, le cas est pris en charge par l’Office 98 de l’Unité des Droits Humains. Pourtant, les progrès de l’enquête demeurent minimes et les difficultés rencontrées sont importantes. Tout d’abord, l’année 2015 fut une année difficile pour les mouvements sociaux, le cas de Carlos Pedraza s'inscrivant comme un parmi plusieurs autres. D’un autre côté, cette Agence est au courant que la défense fit face à des difficultés avec le procureur qui refusa de fournir des informations et d’accepter l’aide de la défense dans l’enquête.

Cette lamentable situation fut dénoncée en Colombie et à l’internationale via entre autres Amnistie Internationale des Asturies, la Coordination des Organisations Non Gouvernementales des Asturies et l’organisation Soldepaz.

Commémoration

Des actions et évènements ont eu lieu en mémoire de Carlos. Dans son quartier, Molinos 2, les proches, amis et camarades ont convoqué une Journée Culturelle pour la Mémoire et contre l’Oubli, le 16 et 17 janvier. Le 19 janvier, le Congrès des Peuples a convoqué un rassemblement devant le Bureau Général du Procureur National avec l’intention de générer un élan politique pour faire avancer le cas.

Auteur.trice
Colombia Informa