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02/02/2014

Dans les prochains jours, les dirigeants de la USO injustement détenus dans le prison de La Picota accueilleront la visite d’un congréssiste démocrate des États-Unis, qui vient exprimer sa préoccupation face à la recrudescence de la persécution antisyndicale en Colombie.


La situation de Campo Elías Ortiz, de José Dilio Naranjo et de Héctor Sánchez, détenus dans la prison de La Picota à Bogotá, est assez complexe. Ils sont logés dans une prison à sécurité maximum où ils partagent un secteur avec des membres de gangs criminels et des paramilitaires. La USO a déposé des plaintes devant des instances nationales et internationales afin de déplacer les détenus dans un autre secteur, mais sans succès pour l’instant. Le gouvernement, pour sa part, ne leur a offert ni le soutien ni les garanties nécessaires. De plus, on se préoccupe pour la sécurité de Darío Cárdenas, actuellement détenu à la prison de Villavicencio.


« Nous sommes en attente de voir la suite des mesures entreprises avec le gouvernement et le bureau du Procureur général, ainsi qu’avec la campagne internationale pour la libération de nos collègues. Tout cela fait partie d’une stratégie adoptée par Pacific Rubiales qui vise à en finir avec les syndicats, ou du moins à faire échec à leurs activités politiques dans le département de Meta », de dire Ludwig Gómez, secrétaire des affaires juridiques de la USO.


Les arrestations adviennent dans un contexte de lutte syndicale pour l’amélioration des conditions de travail. Lors de réunions organisées par le syndicat, le gouvernement s’est engagé à aider à résoudre le conflit. Malheureusement, l’arrivée des vacances judiciaires annuelles a eu pour effet de suspendre les procédures, et ce n’est que maintenant que les fonctionnaires juridiques commencent à revenir au travail. Le 12 février se tiendra une audience qui pourra décider d’une requête, déposée par les avocats des détenus, visant à les libérer et à déclarer la nullité des mesures de détention et d’emprisonnement émises contre eux.


C’est dans ce contexte délicat qu’aura lieu la visite du congressiste démocrate en Colombie dans le but de surveiller la conformité aux engagements en matière de travail, et surtout en matière syndicale, entrepris dans le cadre de l’entente de libre-échange qui unit les États-Unis et la Colombie. En plus, il se réunira avec le Procureur général de la nation afin de demander l’application régulière de la loi dans le cadre de tout procès impliquant la USO et, plus pertinemment, les dirigeants détenus. Finalement, il s’entretiendra personnellement avec les détenus à La Picota.

Auteur.trice
USO