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13/08/2013

Trois importants secteurs du pays déclancheront une grève illimitée dès le 19 août. On compte les camionneurs, le secteur de la santé et le secteur agraire. Cette initiative a été mise sur pied lors d'un séminaire convoqué le 4 août dernierpar la Coordinación de Organizaciones y Movimientos Sociales, Comosocol, où ont eu lieu des discussions sur la crise du modèle économique basé sur l'extractivisme et l'appropriation étrangère des ressources appliqué présentement en Colombie. Les participant-e-s ont aussi cherché des stratégies pour s'unir dans cette grève nationale.

La Colombie, selon les camionneurs, est un pays où les combustibles et les péages sont les plus chers au monde. Cette situation a entrainé l'appauvrissement des conditions de travail de plus de 230 mille camionneurs. Ces travailleurs arguent que les subventions que le gouvernement national offre ne règlent pas les fondements du problème mais viennent plutôt le pallier de manière ponctuelle. Au final, les prix des combustibles sont rajustés.

Pour sa part, le syndicat de la santé Anthoc et l'Alliance Nationale pour la Santé vont mobiliser les différentes branches du secteur de la santé pour défaire l'actuelle législation en matière de santé qui tend vers la privatisation du droit à la santé. Ils cherchent à se coordonner avec la grève nationale qui commencera le 19 août par un arrêt du travail.

Aussi, la Centrale Unitaire des Travailleurs (CUT) a exprimé que pour la grève, ils mettront sur pied le Comando Nacional Unitario afin d'unir les trois centrales syndicales et le secteur agraire, en soulignant leur appui aux plus de 5000 travailleurs de la multinationale Drummond qui se trouvent, depuis déjà plus d'une semaine, en grève. Il est important de mentionner la persécution que subit l'Union Syndicale Ouvrière (USO) depuis l'Audience pétrolière contre la pétrolière canadienne Pacific Rubiales à Puerto Gaitán. Cette Audience a permis de récolter des plaintes adressées à l'entreprise par les communautés qui seront présentées à Bogotá du 16 au 18 août 2013 dans le cadre du « Tribunal Éthique et Politique contre la dépossession ».

Les militants pour le logement ont aussi exprimé leur volonté de faire partie de cette grève. L'antagonisme avec le gouvernement de l'Unité Nationale est directe. En plus des déplacements à l'intérieur même des villes, résultat de la spéculation et de la répression de l'Esmad (escadron anti-émeute), des personnes proches du président Juan Manuel Santos sont impliquées dans des investissements privés. Par exemple, le cas de Patricia Cárdenas, sœur du ministre du Trésor public Mauricio Cárdenas et qui défend les intérêts de Asobancaria.

De plus, étaient présents la Mesa de Unidad Agraria, le Congreso de los Pueblos, l'Acin, le CNA, le Movimiento Centro Oriente, Marcha Patriótica, Mane, Aspu, CTC et des organisations de déplacés, qui se joindront aussi à la grève nationale. Cette grève débouchera sur la II Rencontre Nationale de l'Unité Populaire les 31 août et 1er septembre prochains. De cette rencontre, devrait résulter une entente unitaire nationale de plusieurs secteurs sociaux et populaires avec des propositions pour contrer la crise du modèle actuel.

http://congresodelospueblos.org/index.php/pueblo-en-lucha/ultimas-noticias/49-ultimas-noticias/347-por-crisis-economica-amplios-sectores-convocan-a-paro-nacional-indefinido

Traduction libre

 

Author
Congreso de los pueblos