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07/09/2020

Bogotá, 7 septembre 2020 - Depuis le début de la matinée, près de 30 personnes ont décidé d'installer un camp humanitaire devant l'un des sièges de la Croix-Rouge internationale à Bogotá, afin que cette organisation d'établisse des canaux de communication officiels avec le gouvernement national compte tenu de la crise humanitaire que connaît le pays, afin que des mesures immédiates puissent être prises pour mettre fin à l'assassinat de dirigeants sociaux, démanteler le paramilitarisme et arrêter définitivement les massacres.

Selon Indepaz, rien qu'en 2020, il y a eu plus de 50 massacres en Colombie et l'assassinat de plus de 573 leaders sociaux depuis l'arrivée au pouvoir d'Ivan Duque, des événements qui ont lieu principalement là où la présence des bandes paramilitaires et des trafiquants de drogue persiste. Face à cette situation, les organisations installés dans le quartier nord de la ville, dénoncent que le gouvernement n'offre aucun type de mesures pour résoudre ce drame humanitaire. Au contraire le gouvernement insiste sur actions militaires et le retour de la fumigation de glyphosate comme seule solution à un problème qui s'est aggravé pendant son mandat.

C'est pourquoi différentes organisations sociales ont décidé de mettre en place le "Camp humanitaire pour la vie" devant la Croix-Rouge internationale. Ils exigent, entre autres, le respect des dispositions légales existantes, la mise en œuvre de programmes et le fonctionnement de mécanismes offrant des garanties démocratiques et la paix dans les territoires.

Parmi les mesures  demandées figure l'application de la résolution 1190 de 2018, qui vise à garantir le droit de manifester, et à exiger l'installation de la Table de concertation pour le respect des manifestations, Ils souhaitent également que les plans formulés au sein de la Commission nationale des garanties de sécurité (CNGS) depuis 2018 pour le démantèlement des organisations ou des comportements criminels qui menacent les droits à la vie, à l'intégrité et à la liberté des leaders sociaux et des communautés touchées par la violence, soient mis en œuvre et qu'il existe une voie concrète et viable pour sa réalisation ; le retour à une orientation sociale dans la formulation de ces plans, en donnant effet à la CNGS sur la Commission du plan d'action en temps opportun (PAO).

Depuis le "Camp humanitaire pour la vie", ils appellent le nouveau chef de la Croix-Rouge internationale en Colombie, Mulan Giovannini, à tenir une réunion urgente avec les organisations sociales afin qu'elle puisse s'occuper de la liste des demandes et permettre un dialogue direct avec le haut gouvernement. Ils affirment qu'ils ne se retireront pas du site tant qu'ils n'auront pas obtenu une réponse de l'organisation internationale et appellent donc à une grande veillée pour la vie pour aujourd'hui, lundi 7 septembre devant leur siège au niveau national et international à partir de 18 heures.


 

Auteur.trice
traduction PASC