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04/04/2018

Dimanche le 18 mars 2018, Bucaramanga, le ministre de l’Environnement pensait pouvoir se présenter devant les opposantEs au projet minier du paramo de Santurban. Chahuté, hué, il a même reçu de l’eau lors de sa sortie précipitée de ce qui devait être selon le ministère, une réunion pour résoudre les conflits.

Rappelons qu’en 2011, une loi obligeait le ministère à délimiter clairement les zones protégées des paramos – zones humides montagneuses constituant en fait les réserves d’eau de l’humanité. En 2014, le ministère, sans compter sur la participation des principaux intéresséEs, publiait la résolution 2090, qui a fait l’objet d’un recours judiciaire de la part des membres du Comité pour la défense de l’eau de la région. La cours constitutionnelle, en novembre 2017 dans sa sentence T361/2017, oblige le ministère à refaire ses devoirs en générant un processus de participation, ample efficace et délibératif avec les opposantEs à la mine d’or.

Pendant ce temps, une des entreprises au cœur du litige, la minière canadienne Eco Oro, menace de poursuivre le gouvernement colombien en utilisant le mécanisme d’arbitrage de l'Accord de libre échange Canada-Colombie puisque la loi de 2011 met en danger ses investissements en protégeant l’environnement. Voir : Les compagnies canadiennes font la loi grâce aux accords de libre échange

Les opposantEs au projet n’ont pas l’intention de laisser le ministère prétendre que tout est résolu, lorsque le paramo alimente des millions de personnes en eau et que la délimitation de la zones protégée devrait empêcher l’activité minière et permettre aux paysanNEs de la région de pouvoir vivre en paix.

Auteur.trice
PASC