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15/11/2010

Plus d'un million d'habitants du centre urbain de Bucaramanga, de Cúcuta et de 22 autres municipalités de Santander sont sur un pied d'alerte pour protéger leurs plus importantes sources d'eau provenant du haut plateau de Santurbán. Cette tâche est loin d'être facile, car contre tous les arguments juridiques, environnementaux et sociaux de bien commun, la multinationale d'origine canadienne GreyStar persiste à demander une licence pour exploiter dans cette région une mine à ciel ouvert, activité qui rend indispensable l'utilisation de cyanure.

Faisant partie du processus d'octroi des licenses, le ministère de l'environnement, de l'habitation et du développement territorial a fixé au 21 novembre prochain à 9h00, la réalisation d'une audience publique demandée par plus de 250 citoyens, citoyennes et organisations sociales, académiques et environnementales de Santander.

Considérant que toutes ces personnes et organisations, comme la majorité de la population touchée par les impacts du projet minier, se trouvent dans les environs de la ville de Bucaramanga, le ministère a prévu l'audience publique dans la municipalité de California, ce qui complique grandement la capacité des personnes intéressées à prendre part à cette audience. De plus, des conditions de sécurité très précaires ont été remarquées dans la zone, où des forces obscures se sont mis à stigmatiser devant toute la population les personnes s'opposant au projet Angosturas. Cette situation empêche la population de connaître les graves impacts de l'activité minière à ciel ouvert.

Ces faits ont été dénoncés publiquement par les organisations qui ont demandé l'audience, et aussi par la Société des Ingénieurs de Santander qui ont dirrigé un droit de pétition au ministère de l'environnement le 14 octobre dernier, exigeant que soit garantie la sécurité des participants dans le cas où l'audience se réalise à California. De plus, ils ont mis en lumière la démarche irrégulière d'avoir programmé cet événement sans incorporer tous les éléments techniques et scientifiques au processus d'étude de la licence, et ils demandent que l'audience soit remise à plus tard.

Nous voulons signaler devant l'opinion publique que ce type d'irrégularités n'est pas nouveau dans le processus d'octroi de licence pour le projet Angosturas. L'entreprise GreyStar a un dédain des multiples dispositions nationales et internationales qui protègent de manière spéciale les hauts plateaux pour leur importance dans la conservation de l'eau, le contrôle de la crise climatique et la protection de la flore et de la faune. Comme si ce n'était pas assez, la récente modification du Code minier colombien a directement exclu les hauts plateaux et les milieux humides des endroits pouvant accueillir des activités minières. Toutefois, la compagnie persiste pour que lui soit octroyé un permis d'exploitation en haute montagne, lequel serait inconstitutionnel.

Pour les graves impacts que l'octroi d'un permis d'exploitation aurait sur la population de Santander et pour le précédant qui résulterait de cette décision qui ne priorise pas l'intérêt général, le Réseau colombien face aux grandes minières transnationales RÉCLAME:

- D'appuyer les organisations et les individus faisant entendre leur voix de protestation et qui comprennent que laisser la voie libre au projet Angosturas reviendrait à faire disparaître la ville de Bucaramanga et les autres municipalités dont le système d'acqueduc est relié aux eaux de Santurbán.

- De faire preuve d'acharnement pour éviter que l'eau soit contaminée de cyanure et que soit détruit à tout jamais un haut plateau parmis les plus importants du pays.

- De souligner les importantes actions démocratiques misent en branle par plusieurs groupes, dont les forums et les nombreuses marches qui ne reçoivent pas de couverture de la part des médias de masse.

- De nous accompagner dans ce noble but de défendre l'eau comme bien publique.

 

Auteur.trice
Comité en defensa del páramo Santurbán