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01/05/2021

30 avr, CI.- Les mobilisations qui ont lieu depuis mercredi à Cali, capitale du Valle del Cauca, ont été brutalement réprimées par les forces publiques. Ce soir, les organisations de défense des droits humains de la région ont appelé à une conférence de presse urgente en raison de la situation complexe des droits humains qui s'est présentée lors des manifestations de la journée d'aujourd'hui.

La conférence de presse a été convoquée après que des vidéos et des informations aient circulé sur les réseaux sociaux montrant des personnes qui ont été tuées à Cali dans l'après-midi et la soirée d'aujourd'hui. Ces événements se seraient produits en plein milieu des manifestations de la grève nationale appelée par les citoyens depuis le mercredi 28 avril.

Ainsi, à 21h00, les défenseurs des droits humains de la ville de Cali ont présenté des rapports sur les conséquences de la violence policière qui se déchaîne depuis mercredi.
84 personnes ont été emmenées dans des postes de police. Pour certaines d'entre elles il n’y a aucune information sur le lieu où elles se trouvent.

Trois personnes sont portées disparues.

28 personnes blessées, dont plusieurs grièvement et par balles.

Trois personnes auraient perdu leurs yeux.

Une femme abusée sexuellement par un agent de l'Esmad.(brigade d’intervention)

Huit personnes sont mortes et six autres non confirmées dans les quartiers d'El Calipso et d'El Diamante.

En outre, ils ont dénoncé le fait que la police ait refusé d'informer les défenseurs des droits humains à propos des personnes détenues qui en plus, seraient torturées. "Le dénominateur commun entre les groupes spéciaux de sécurité opérationnelle -Goes-, l'armée et la police est l'abus", ont-ils déclaré lors de leur conférence de presse.

Ces actions interviennent après que le ministre de la Défense, Diego Molano, ait annoncé dans la nuit du jeudi 29 avril qu'il enverrait 700 policiers en uniforme, dont l'escouade
mobile anti-émeute (ESMAD) et 300 soldats de l'armée.

À cette heure, la situation reste complexe dans la ville. À la fin de la conférence de presse, les défenseurs ont confirmé que dans le secteur de Puerto Resistencia, des rapports font déjà état de coups de feu tirés par les forces de sécurité. "La communauté ne demande pas plus de forces de sécurité, la communauté demande que cela cesse. Nous ne voulons plus de morts à Cali", disent-ils.

De même, les manifestants de Pasto, Medellin et Bogota dénoncent les abus des forces publiques contre les mobilisations dans chacune des villes.

Auteur.trice
Colombia Informa