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01/05/2021

La grave situation de violation des droits de l'homme qui se vit en Colombie depuis le 28 avril, en pleine grève nationale, a été préméditée, promue et légitimée par le gouvernement pro-Uribe d'Iván Duque. En effet, l’Etat et les médias ont stigmatisé et fomenté une haine contre les personnes qui manifestent contre les mesures insensées que le régime prend envers les plus humbles bien que nous soyons en pleine pandémie. Qualifier de vandales tous ceux qui s'expriment de manière ferme contre les injustices sociales, c'est encourager la brutalité policière, la criminalité d'État, la violation des droits humains et du droit humanitaire international.

Nous dénonçons la violence aveugle des forces militaires et policières contre les manifestations et nous nous déclarons en état d'alerte. Nous sollicitions des défenseurs des droits humains nationaux et internationaux qu’ils dénoncent les assassinats et les mesures de guerre en ce moment sur tout le territoire national, en particulier dans la ville de Cali, capitale du département du Valle del Cauca dans le sud-ouest de la Colombie, et notamment dans les quartiers populaires de Cali.

En ce moment, les organisations des droits humains, les sénateurs Alexander López Maya et Wilson Arias implorent que s’exprime une solidarité envers les secteurs sociaux et populaires de Cali et envers toute la société colombienne qui observe les élites piétiner leurs droits et se comporter de manière barbare en tirant à balles réelles contre ceux qui s'opposent à des mesure injustes et arbitraires telles que la réforme fiscale. Cette réforme fiscale, fixée en pleine pandémie, taxe le panier de la ménagère et les revenus déjà faibles des plus pauvres et de la classe moyenne. Dans le même ordre d’injustice la réforme de la santé privatise encore davantage le système actuel et, comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement et les partis qui lui sont liés, augmentent les primes des juges et des fonctionnaires qui ont déjà des salaires élevés, et achètent des avions de guerre pour plus de 14 milliards de pesos.

Les organisations de défense des droits de humains dénoncent plus de sept meurtres, la conseillère de la ville de Cali Ana Erazo, mentionnes dans une communication récente, que 14 personnes ont été assassinées, que plus de 50 ont été gravement blessées et que des centaines ont été arrêtées dans la seule ville de Cali au cours des trois jours de grève nationale. On assiste depuis 3 jours à des scènes de guerre, de répression brutale de la part de l'escouade anti-émeute ESMAD. Des vidéos montrent les corps sans vie dans le quartier de Calipso, ceux de M. Einer Alexander Lasso Chara, et d'un jeune homme dont l'identification n'a pas pu être établie.

Nous demandons à toutes les organisations sociales et populaires, aux défenseurs des droits humains, aux organisations internationales telles que l'ONU, aux ambassades et à la communauté internationale en général de condamner la barbarie en Colombie, le génocide qui ne s'arrête pas, et d'exiger qu'Iván Duque et son ministre de la Guerre arrêtent ce massacre.

Auteur.trice
Congreso de los Pueblos