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17/03/2016

Face à la vague d'assassinats, le mouvement social, victimes et organisations, nous exigeons la création d'une Commission d’un haut niveau de garanties de non répétition (Comisión de Alto Nivel de Garantías de No Repetición)

À travers l'information recueillie au cours des dernières semaines provenant de diverses organisations de droits humains, nous signalons l'importante augmentation de l'activité paramilitaire dans tout le pays. Elle est le produit, au courant du dernier mois, d'un total de 28 personnes assassinées, dont 13 faisant partie du mouvement social et des droits humains. Sous la marque des actions males nommées de «nettoyage social», 15 personnes ont été tuées dans le cadre d'une stratégie de terreur et d'angoisse afin de contrôler les communautés où les groupes sont présents.

Au total, 54 attaques contre des ''leaders'' et organisations de droits humains ont été enregistrées, soit deux attaques par jour, comprenant menaces, attaques, meurtres, montages judiciaires et signalements.

Il y a 15 régions touchées par ces faits: Santander, Putumayo, Antioquia, Arauca, Atlántico, Boyacá, Cauca, Chocó, Córdoba, Cundinamarca, Meta, Norte de Santander, Sucre, Sur de Bolivar et Buenaventura. On attire l'attention sur le fait que les régions les plus touchées par les récentes attaques coïncident avec les zones prioritaires pour la mise en œuvre du post-conflit déterminées par le gouvernement national et le PNUD.

Face à cette situation inquiétante et dans le cadre de la Journée de la dignité des victimes de crimes d'État, commémorée le 6 Mars de chaque année, les organisations de victimes, les défenseurs des droits humains, les organisations sociales et populaires, les ''leaders'' politiques et les universitaires, nous signalons à la table de négociation de la Havane, Cuba, l'urgence de la créer une commission  de haut niveau de GARANTIES de non-répétition. Cela afin de tenir compte du risque et de la gravité de la situation face à laquelle sont confrontées les communautés dans les territoires, les femmes ''leaders'', et en conformité avec les accords conclues par les parties présentes à la table de négociation de la Havane.

Cette proposition se fonde sur la Déclaration de principes adoptée au point (5) de l'ordre du jour de l'agenda "victimes" qui, au point huit (8), fournit des "garanties de non-répétition: La fin du conflit et de la mise en œuvre de réformes découlant l'accord final, qui constituent la principale garantie de non-répétition et la forme de faire en sorte d'éviter que de nouvelles générations de victimes ne surgissent... ".

La Commission de haut niveau de garantie de non répétition, alertera, fera la vigilance, recommandera et surveillera le respect du processus de transformation institutionnelle qui offre des garanties de non-répétition des violations graves des droits humains et du droit international humanitaire, la jouissance pleine et effective et le respect des droits humains. Par conséquent, elle se penchera sur les réformes institutionnelles nécessaires à cet effet, y compris les Forces armées et l'administration de la justice, et toute celles qui contribuent à surmonter les causes structurelles de la violence sociopolitique et du conflit armé.

Les victimes, les défenseur.e.s, les organisations, les mouvements sociaux, populaires et  politiques, nous annonçons, à présent, que nous allons établir un dialogue épistolaire avec les scénarios actuel des négociations de paix afin de présenter des rapports périodiques sur la situation des droits humains dans les différentes régions du pays. Ceci s'inscrivant comme un mécanisme pour continuer la construction de la Commission de haut niveau de garanties de non répétition, pour la société colombienne.

 

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Auteur.trice
MOVICE