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28/10/2016

 

 

Jeannette, comme plusieurs autres, se bat depuis de nombreuses années contre Hydro-Québec, dénonçant cette entreprise d'Etat comme une complice coloniale. S'opposant aux ententes liées à la construction du complexe hydro-électrique Sainte-Marguerite-3 qui a dévasté le Nitassinan (territoire ancestral ilnu), puis à la construction du barrage hydro-électrique sur la Romaine, qui a été refusé par deux fois via référendum par la communauté ilnu de Uashat mak Mani-Utenam, elle continue la lutte. Depuis plusieurs mois, elle a décidé d'arrêter de payer Hydro-Québec, vu que cette compagnie d'Etat a pillé et pille encore le territoire. Elle poursuit ainsi son combat contre le Plan Nord, affirmant que tout le système doit tomber afin d'en rebâtir un nouveau. Ce renouveau doit permettre aux membres de la nation innue de choisir le meilleur pour elles et eux.

 

Jeannette s'indigne également contre le retour en poste du chef Mike McKenzie de Uashat-mak-Maliotenam, accusé d'agressions sexuelles envers une mineure. Ce dernier a pu réintégrer ses fonctions avant même que son procès n'ait lieu. Ceci s'inscrit dans un contexte de dénonciation générale de la culture du viol qui se perpétue encore et toujours et ce, entre autres par l'acceptation d'un ensemble de comportements en lien avec des agressions à caractère sexuel. Il s'agit entre autres de la banalisation de la violence sexuelle, de la culpabilisation des survivantes, du manque d'espaces de réflexions et d'apprentissage autour la notion de consentement, de l'inactivité du système judiciaire en lien avec les dénonciations et du manque de mises en œuvre de processus de justice transformatrice.

 

Contre la dévastation territoriale et la culture du viol, solidarisons-nous !

Auteur.trice
PASC