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15/08/2013

Faiver Chimonja, membre de notre Comisión de Justicia y Paz, aurait été la cible d'un attentat de la part de groupes armés qui protègent les entrepreneurs opérant dans le Curvaradó.

La nuit dernière, une source a indiqué que l'attentat qui allait se produire entre Apartadocito et Llano Rico a échoué à cause d’un changement de dernière minute dans l'horaire du défenseur de droits humains.

La source a ajouté que le plan d'assassinat contre l'un des membres de la Comisión est toujours d’actualité.

Dans le même ordre d'idée, ont été dénoncés jeudi dernier l'avertissement et la menace contre Manuel Garzón, avocat de la Comisión de Justicia y Paz, et un nombre important de nos membres. La menace exprimait implicitement que notre organisation devait cesser toute activité.

Depuis près de deux ans, Faiver accompagne de manière permanente les communautés retournant dans la région du Curvaradó.

Il y a deux semaines de cela, des paramilitaires du Curvaradó ont affirmé que si les entrepreneurs étaient envoyés en prison et se voyaient obligés de rendre les terres, les leaders communautaires et défenseurs de droits humains de notre Comisión allaient mourir.

Faiver fait la promotion des demandes de protection environnementale et les initiatives agro-écologiques dans les terres de la communauté qui ont été spoliés par les entrepreneurs de palme, d'élevage et de coca.

Il y a moins de deux semaines, la juge 5e de Medellin a condamné pour la première fois deux palmiculteurs, pour délits de complots, de dommages environnementaux et de déplacements forcés.

Les opérations illégales des entrepreneurs continuent, tout comme les agissements des paramilitaires. L'installation d'une base militaire sur des terres spoliées, sans consultation des communautés, et entre les barrages ou postes de contrôle policier et militaire n'assurent pas la vie et l'intégrité des communautés et des défenseurs de droits humains.

La complicité entre les paramilitaires et les effectifs réguliers pour protéger les intérêts commerciaux des occupants de mauvaise foi reste évidente.

Malgré la sollicitude de moyens matériaux pour notre travail régional, l'Unité National de Protection (UNP) n'a pas adopté de mesures et a rejeté les propositions complémentaires pour assurer la vie et l'intégrité des membres de notre Comisión de Justicia y Paz.

Durant le développement du processus de réclamation de terres, 50 leaders ont été menacé-e-s, 5 assassiné-e-s dans les dernières années et les défenseurs Alberto Franco, Abilio Peña, Fabio Ariza, Elizabeth Gómez, Liliana Ávila, Danilo Rueda et maintenant Faive, entre autres, ont été harcelé-e-s et/ou menacé-e-s.

Traduction libre

Bogotá, D.C. Agosto 5 de 2013

Comisión Intereclesial de Justicia y Paz

 

http://justiciaypazcolombia.com/Frustrado-atentado-a-defensor-de

Auteur.trice
Comisión Intereclesial de Justicia y Paz