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08/03/2023

Plus de 220 organisations exhortent le gouvernement colombien à se retirer des traités qui permettent aux sociétés transnationales de poursuivre le pays devant des tribunaux conçus pour favoriser leurs intérêts.

7 mars 2023 - Aujourd'hui, plus de 220 organisations, avec une forte représentation des groupes impliqués dans la défense de l'eau, de la vie et des territoires, y compris des réseaux, des organisations et des syndicats de Colombie, d'Amérique latine et du monde entier, ont lancé une pétition exhortant le gouvernement colombien à se retirer des traités qui permettent aux sociétés transnationales de poursuivre le pays devant des tribunaux conçus pour favoriser leurs intérêts. Le secteur extractif utilise ce système plus que d'autres, et des entreprises telles que Glencore et Eco Oro ont poursuivi la Colombie pour des décisions visant à donner la priorité à la protection de l'écosystème du páramo (zones humides de haute altitude), de l'eau et des droits des autochtones, de l'eau et de l'environnement.

Le secteur extractif utilise ce système plus que d'autres, et des entreprises telles que Glencore et Eco Oro ont poursuivi la Colombie pour des décisions visant à donner la priorité à la protection de l'écosystème du páramo (zones humides de haute altitude), de l'eau et des droits des indigènes. Actuellement, l'Agence nationale pour la défense juridique de l'État signale que treize procès de ce type ont été intentés contre la Colombie et que huit autres en sont à des stades plus précoces, pour un montant connu d'environ 2,5 milliards de dollars américains.

La pétition demande au président colombien Gustavo Petro, à la vice-présidente Francia Márquez, à l'Agence nationale de défense juridique de l'État, au ministère de l'environnement, au ministère de l'énergie et des mines, au ministère du commerce, de l'industrie et du tourisme et au ministère des affaires étrangères de "se retirer de ce système injuste, arbitraire et colonialiste".

Les signataires affirment que le système d'arbitrage est incompatible avec les droits humains et la protection de l'environnement, qu'il a été conçu pour et par les sociétés transnationales et qu'il est utilisé comme une forme de chantage lorsque les gouvernements ou leurs tribunaux limitent les abus des sociétés et protègent l'environnement ou les droits de leur population.

Le texte, qui sera remis au gouvernement, souligne que :

"En Colombie, la défense de la vie, de la nature et du territoire a coûté aux dirigeant.e.s et aux mouvements des assassinats, des menaces et des stigmatisations, ce qui en fait le pays le plus dangereux au monde pour les défenseurs de l'environnement. Dans ce contexte, il est urgent d'empêcher le sabotage par ce système de la recherche tortueuse de la justice sur les abus des sociétés multinationales, y compris les dommages socio-environnementaux et du travail, le financement paramilitaire, les menaces et l'assassinat de dirigeants syndicaux".

Les signataires soulignent en outre les précédents d'autres pays qui ont réexaminé ce système d'arbitrage et s'en sont retirés, sans que cela n'affecte leurs relations commerciales. Les Nations Unies ont également recommandé de renégocier ou de se retirer de tels traités.

Lire la déclaration complète ici.

Auteur.trice
PASC