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18/07/2010

Des opérations de contrôle paramilitaire ont lieu en présence de l'armée colombienne contre des membres des Conseils communautaires mineurs des Zones humanitaires et Zones de biodiversité du Curvaradó. De manière légale et légitime, les communautés exigent le respect de leurs plantations de subsistance, le droits à l'alimentation, et continuent d'exiger la restitution pleine de la propriété occupée par les entrepreneurs de palme, de bananes et d'élevage.

Des actions de type paramilitaire ont eu lieu contre des habitants des Zones humanitaires de Andalucía, Caño Manso, Caño Claro, Caracolí et celle de “Argenito Díaz” à Llano Rico, selon une même méthode d'opération : intimidation, harcèlement, menaces de mort, signalement et occupation des territoires collectifs des conseils mineurs du Curvaradó.

Des personnes liées aux structures paramilitaires d'Andalucía, telles que PEDRO TORDECILLAS et GUSTAVO MARTINEZ, font subir des opérations de contrôle et d'intimidation à des membres des communautés qui exercent leur droit à l'usage du territoire qui leur appartient, dans des lieux où opèrent de manière permanente la Brigade 15 ou 17 de l'armée nationale, entre Camelias, Andalucía et las Menas dans le Curvaradó. Depuis la mi-juin, les travailleurs du colonel ® LUIS FELIPE MOLANO, un occupant de mauvaise foi et bénéficiaire du paramilitarisme depuis 1996, se déchaînent contre les habitants de Caño Manso, qui habitent dans la Zones humanitaire, afin d'éviter qu'ils retournent sur leurs parcelles faisant partie du territoire collectif des conseils mineurs.

Au cours du mois de juillet, les pratiques menaçantes et intimidantes se sont étendues contre les habitants des Zones humanitaires de Llano Rico, “Argenito Díaz”, Andalucía Caño Claro et Caracolí, et se sont aggravées contre les habitants de Caño Manso. Certaines actions ont eu lieu en présence des forces de l'armée.

Devant la grave situation alimentaire provoquée par l'occupation illégale des territoires collectifs par de l'élevage extensif, des membres de la Zones humanitaire de Caño Manso ont décidé de sortir 1550 têtes de bétail, ce qui eu pour conséquence l'activation des structures paramilitaires par le colonel ® MOLANO pour menacer, avec des armes courtes, les propriétaires légitimes du territoire. Les effectifs des forces militaires, malgré la constance communication effectuée avec le gouvernement entre le 11 et le 15 juillet à propos de cette situation, n'ont effectué aucune action d'identification ou de contrôle des 22 hommes qui ont ramené le bétail sur les cultures de subsistance des communautés, parmi lesquels se trouvaient des paramilitaires reconnus qui, après leur besogne, se sont retrouvés dans le même lieu où se trouvait l'armée.

Également, mis de l'avant par les entrepreneurs, GERMAN MARMOLEJO continue sa fausse représentation, en envoyant des communications, communiquant avec la police et l'armée et intervenant dans des réunions publiques, se présentant comme le représentant légal de la vallée du Curvaradó, ignorant de ce fait les décisions de la Cour constitutionnelle du 13 mai 2010 qui suspendait toute représentation légale jusqu'à ce que se tienne l'assemblée réunissant les conseils communautaires pour élire un représentant légal.

L'éventualité d'une nouvelle phase de judiciarisation contre des membres des conseils mineurs du Jiguamiandó, des habitants des Zones humanitaires et des Zones de biodiversité de cette vallée, et également contre des accompagnateurs de la Comisión de Justicia y Paz, se dessine. Sans qu'il n'y ait encore eu de résultats du processus 2022, dans lequel sont démontrées les actions contre le droit d'effectifs de la police pour participer et motiver le montage judiciaire contre des habitants du Jiguamiandó, on se retrouve de nouveau devant la participation illégale et indue de policiers dans des actes similaires.

Comisión Intereclesial de Justicia y Paz

Traduction : PASC