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11/04/2021

DÉNONCIATION PUBLIQUE MONTAGE JUDICIAIRE CONTRE LE MOUVEMENT SOCIAL COLOMBIEN 8 avril 2021

Le Congrès des Peuples continue de dénoncer la persécution et l'agression permanente de l'État colombien qui, avec le Bureau du Procureur général et appuyé par des rapports de l'armée nationale, attaque l'intégrité, la bonne réputation, la présomption d'innocence et la liberté des leaders sociaux en Colombie. En ce moment, toutes les actions sont concentrées contre Erika Isabel Prieto Jaime, défenseuse des droits humains, leader social, militante pour les droits des animaux et de la vie sous toutes ses formes, et également leader auprès du Congres des Peuples.

Nous savons que le Bureau du Procureur 125 DECOC de Bucaramanga a demandé et obtenu un mandat d'arrêt, qui était basé sur la déclaration d'une «Source Humaine» et sur des rapports de renseignement militaire, éléments sur quoi se fondaient également la perquisition et le mandat de recherche du 11 mars 2021. À noter qu'en plus du mandat d'arrêt contre Erika Isabel Prieto Jaime, des mandats d'arrêt et de perquisition ont été émis contre d'autres personnes liées à l'Université d'Antioquia, depuis trois personnes ont été capturées. Lors des audiences préliminaires de ces personnes capturées, le Juge du contrôle des garanties a déclaré cette pratique illégale; les droits fondamentaux des personnes ne pouvant pas être affectés par une déclaration d'une «source humaine» indéterminée ainsi que par des rapports des services de renseignement militaire.

Le 11 mars 2021, date à laquelle devait être exécuté le mandat de perquisition et de saisie à l'encontre d'Erika Isabel Prieto Jaime, elle accompagnait l' «école multi-ethnique de coordinateurs de guardia Teófilo Acuña, pour la liberté et la dignité», un travail qu'elle réalise en permanence, en tant que militante pour les des droits humains et leader social.

Erika Isabel Prieto Jaime, comme tous et toutes nos leaders sociaux, exprime clairement sa volonté de comparaître au procès, à l'affronter et à prouver son innocence, mais à condition que les droits fondamentaux de liberté, de présomption d'innocence et de procès équitable soient respectés, et que la détention préventive ne soit pas utilisée abusivement. C'est pourquoi, à plusieurs reprises, son avocat, un enseignant et juriste renommé de l'Université d'Antioquia a cherché à s'entretenir avec le Procureur de l'affaire, sans recevoir de réponse.

L'armée nationale à la base militaire de Cantagallo, a publié une photographie d'Erika Isabel Prieto Jaime, soi-disant pour rendre la capture effective, mais en mentionnant expressément qu'elle fait partie d'un des groupes armés du territoire, violant ainsi la présomption d'innocence et mettant délibérément sa vie en grave danger. Il s'agit d'un territoire où le conflit social, politique et armé et la présence de groupes paramilitaires sont fortement importantes. C'est pourquoi cette accusation publique pour cette leader social et défenseuse des droits humains fait d’elle une cible militaire pour ces groupes ou un possible «faux positifs».

Les communautés qui reconnaissent Erika Isabel Prieto Jaime pour son travail et son leadership large et public pour la défense des droits humains, l'ont accueillie dans l'attente d'une décision du Bureau du Procureur, où elle comparaîtra volontairement lorsqu'il y aura des conditions et des garanties légales pour faire face à une accusation et un processus basé sur des éléments peu clairs comme les déclarations de «source humaine» et les rapports de renseignement, éléments qui ne peuvent pas être pris comme preuve dans un processus pénal.

Nous sommes préoccupé.es par le fait que le Bureau du Procureur général, chaque fois qu'il se présente devant la Justice pour demander une mesure de sécurité, opte pour des mesures de contrôles restrictifs; il soutient toujours que la seule mesure viable est la détention préventive, ignorant ainsi les traités internationaux.

Nous demandons à l'État colombien de cesser immédiatement les agressions contre le mouvement social, d'appliquer les traités internationaux sur les droits humains et spécifiquement sur la garantie de la liberté.

Nous demandons aux organisations nationales et internationales de défense des humains d'accompagner et de surveiller la persécution, la criminalisation et la poursuite des leaders sociaux et des personnes qui défendent les droits humains.

#SerLíderSocialNOesDelito #QuePareElGenocidio

Texte traduit du Congrès des Peuples Un appel à la solidarité internationale est lancé pour exiger du gouvernement colombien qu’il cesse les agression envers le mouvement social: https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSep3rcds5pBeK-shNSb_gdsHsGcN5nDjq5ovc1iBkKjg5N-ZA/viewform à partager pour souscrire aux signatures et adhésions