Aller au contenu principal
01/06/2021

Le Paro des paysan.ne.s du Catatumbo se renforce à El Mestizo entre espaces culturels, d’assemblées et de formations. Cette fin de semaine, des échanges politiques et d’expériences ont été entamés avec d’autres secteurs populaires de la région, générant ainsi des processus d’unité et de coordination. Les mobilisations sur les routes se maintiendront.

 

Le 29 mai 2021, une entente a été conclue entre toutes les formes d’organisation faisant partie du Paro nacional sur les routes du Catatumbo. Des moyens de concertation furent adoptés avec des petites et moyennes associations économiques de la région afin de flexibiliser les voies, dynamiser la petite économie et renforcer la mobilisation. 

 

Dans un communiqué publié en date du 30 mai, le Comité d’unité du Catatumbo (CUC) a informé la communauté du plan pilote qui sera évalué le 5 juin prochain, lequel tentera de faciliter le transport de passagers, des produits de la palme et du charbon. Les communautés ont rappelé dans leur lettre que dans les deux points de blocage où ils se retrouvent - El Mestizo et La Curva - a été garanti le passage d’aliments et a été respecté en général le couloir humanitaire. Pour cette raison, un appel a été lancé afin d’éviter la spéculation sur les prix des produits. 

 

 

Attaques et atteintes au droit à la manifestation 

 

Militarisation et blocage de communication

 

Augmenter la présence militaire et policière à proximité des espaces d’organisation paysannes a été une donnée constante durant cette mobilisation. 

 

Le 31 mai 2021, à différents moments de la journée, des survols d’hélicoptères de la police nationale au-dessus de El Mestizo ont été remarqués. 

 

Cette même journée le le signal d’internet fut bloqué complètement aux alentours du point de blocage; ce quil empêche les communications des manifestant.e.s et le flux constant d’informations. 

 

Le 31 mai 2021, pendant la nuit, fut détectée la présence de l’armée à 500 mètres du point de blocage El Mestizo, où se retrouvent les manifestant.e.s. Au moment du contact entre les militaires et les défenseur.euse.s de droits humains, la troupe s’est retirée. 


La présence des forces publiques et les survols constants créent un sentiment de détresse permanent chez la population qui exerce son droit de manifester, surtout considérant la mise en vigueur du Décret 575 de 2021 qui prévoit ouvertement l’assistance militaire comme mécanisme pour le traitement de l’inconformité à la loi dans des départements comme celui du Norte de Santander.