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12/02/2010
Voici notre censure éthique devant la campagne de désinformation,de discréditation et de fausses accusations contre notre organisation de droits humains, en particulier contre DANILO RUEDA et ABILIO PEÑA, ainsi que contre le défenseur de droits humains IVAN CEPEDA et le prêtre JAVIER GIRALDO, qui sont accusés du meurtre de GRACIANO BLANDON, MANUEL MOYA et de son fils. Depuis la première semaine d'octobre 2008, notre Commission Justicia y Paz faisait remarquer la nouvelle divulguée par l'émission de télévision 'Noticias Uno' portant sur une campagne contre notre organisation. Cette nouvelle présentait les paroles du général RITO ALEJO DEL RIO ROJAS qui parlait de 'los negritos' lors d'une conversation avec l'ex-ministre de l'Intérieur FERNANDO LONDOÑO HOYOS. Cette opération prétendait délégitimer notre organisation mais nous constatons qu'elle visait du même coup à dévier l'attention sur la responsabilité de l'État dans de graves et systématiques violations de droits humains. Il s'agissait de faire dérailler la restitution des terres collectives et de rendre impossible notre travail légal et légitime de défense, de promotion et d'affirmation des droits en zones de conflit armé et notre appui aux victimes de graves violations de droits humains, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Simultanément, cette désinformation volontairement préparée pour être utilisée dans les médias de communication a joué la fonction de preuve pour certains chroniqueurs. Les opinions exprimées ont participé à construire un climat pervers, une autre forme de délégitimation, une inversion de la réalité ou encore sa défiguration, dans le but de provoquer l'adhésion de nouveaux publics à la cause tout en camouflant la criminalité. Les sentiments et quelques idées répétitives sont les mécanismes utilisés pour faire croire le mensonge, la calomnie. Les personnes qui écrivent ces articles ont entretenu un certain type de relation avec le gouvernement; JOSÉ OBDULIO GAVIRIA, FERNANDO LONDOÑO HOYOS, RAFAEL NIETO NAVIA, entre autres, et le sénateur chrétien VICTOR VELASQUEZ REYES. À ce climat pervers s'ajoute la deuxième phase de judiciarisation. Ce vieu mécanisme de diffamation publique, par des montages médiatiques a déjà été utilisé en 2003 sous l'impulsion du général JORGE ENRIQUE MORA RANGEL pour couvrir l'entreprise 'Maderas del Darién' filiale de 'Pizano S.A' responsable dans l'extraction mécanisée de forêt primaire dans la région du Cacarica tout près de la base paramilitaire du bloque 'Elmer cardenas'... et comme de fait, quelques semaines plus tard émergent deux processus judiciaires. Ces mêmes processus ont été cités en exemple par le G-3 du département administratif de sécurité (DAS) comme une réussite dans sa stratégie d'intelligence offensive. Cette deuxième phase est en exécution présentement à travers deux processus judiciaires qui sont influencés par de faux témoignages auxquels a fait référence RITO ALEJO DEL RIO et qui font partie d'un tout visant à diffamer notre organisation Justicia y Paz. Et finalement, il y a la troisième phase qui s'est exprimée dans la région du Bajo Atrato l'an dernier avec la séquestration d'un défenseur de droits humains YIMMI JANSASOY de notre Commission, avec la tentative d'attentat contre DANILO RUEDA et ABILIO PEÑA, aussi avec l'attentat avorté contre YIMMI et le père FRANCO dans la ville de Bogotá, tout comme les menaces de mort contre NUBIA et JHON JAIRO BETANCOUR. À qui pourrait bénéficier la création de nouvelles qui désinforment sur notre travail ? Est-ce que les montages judiciaires profiteraient aux entrepreneurs paramilitaires ou aux bénéficiaires du paramilitarisme ? À certains secteurs de l'appareil militaire représentés par RITO ALEJO DEL RIO, ALFONSO PLAZAS VEGA, IVAN RAMIREZ, comment sont-ils ratachés aux alliances et à la croisade de désinformation ? À qui pourrait bénéficier la condamnation médiatique de défenseurs de droits humains, sans qu'il existe de fondements dans les faits ? Qui se protège derrière les opérations illégales et arbitraires contre notre organisation ? Le 19 décembre 2009, le journal ''El Colombiano'' de Medellín publiait un article du chroniqueur RAUL E. TAMAYO intitulé ''Audiophones pour le gouvernement'' dans lequel sont tenues de graves affirmations sur la possible responsabilité de notre organisation de Justicia y Paz, des Brigades de Paix Internationales -PBI-, et du PASC Canada dans l'assassinat de Manuel Moya, Graciano Blandón et le fils de ce dernier. Voici un extrait de cet article: “... Dans ces mêmes pages nous avions informé sur l'intervention camouflée des ONG's Justicia y Paz, les Brigades de Paix Internationales et le PASC Canada dans l'élection du Conseil Majeur des communautés noires du Curvaradó, à Despensa media, chocó. C'est à ce moment que furent élus illégalement des personnages manipulés par ces ONG's, d'orientation manifestement communiste. Cette élection fut annulée comme étant illégale. (Voir ''Appui aux afrodescendants'', 5 septembre 2009 et ''Venin étranger'', 19 septembre 2009)... Dans les derniers jours de novembre, les communautés du Curvaradó menées par Manuel Moya, ont manifesté devant les bureaux du Ministère de l'Intérieur avec des pancartes demandant aux autorités de sortir les ONG's et leurs communautés de paix de la région d'Urabá. Avec des pancartes qui disaient ''Le territoire collectif n'appartient pas aux noirs, pas ceux de l'ONG Justicia y Paz'', ''Les Zones Humanitaires sont des refuges des FARC'' et ''Nous sommes victimes du Terrorisme Humanitaire''. Le 2 décembre, Manuel Moya a parlé devant le Sénat accusant les ONG's d'être les boureaux des noirs. Hier les FARC ont assasiné Manuel Moya, le noir Graciano Blandón et son fils. Que peuvent dire les ONG's qui furent signalées par les dirigeants assasinés? Existe-t-il des liens entre ces ONG's et les FARC ? Je possède des photos des pancartes et des vidéos montrant l'intervention de Manuel Moya devant le Sénat. Si le gouvernement n'écoute pas les attaques de ses ennemis, s'il vous plait qu'il écoute ses amis”. www.elcolombiano.com/BancoCo Résumé et traduction libre du PASC Tiré de la 'Constancia y Censura Ética' de la Comisión Intereclesial de Justicia y Paz Bogotá, D.C : 31 décembre 2009