Projet Accompagnement Solidarité Colombie

FCSPP

Parmi les membres de la Red de hermandad, le PASC accompagne la Fondation comité de solidarité avec les prisonniers et prisonnières politiques (CSPP) depuis 2006. La criminalisation des mouvements sociaux fait partie intégrante du conflit colombien. Un des objectifs de la judiciarisation est d'isoler et de délégitimer les opposant-e-s politiques. Apporter son soutien et sa solidarité inconditionnelle permet de lutter contre un des rouages principaux de la criminalisation. Le CSPP est une organisation de défense des droits humains créée en 1973 grâce à l’initiative de plusieurs organisations et personnalités connues (tel Gabriel Garcia Marquez) préoccupées par les droits des détenu-e-s emprisonné-e-s pour des motifs politiques. Le CSPP se consacre à la protection et à la promotion des droits humains des prisonnier-ère-s politiques. Constitué principalement de bénévoles, le CSPP offre un soutien psychosocial aux prisonnier-ère-s et à leur famille, ainsi qu’un appui juridique pour leur défense en plus de participer dans différents espaces à la dénonciation des arrestations arbitraires, la criminalisation abusive de l’organisation politique et du travail social et pour rendre public les violations de droits humains qui ont cours dans les établissements carcéraux.

Les employé-e-s et militant-e-s du CSPP sont souvent l’objet de menaces de morts et ont souffert plusieurs violations de leurs droits. En 1990, Jesús Pedraza Becerra, avocat du CSPP de Bogota, “disparu”, et en 1995, l’avocat Javier Alberto Barriga Vergel, membre de la section du Norte de Santader du CSPP fût assassiné au pas de sa porte. En 1999, se sont Jésus Puertas et Julio Ernesto Gonzalez du CSPP de Medellin qui sont assassinés et la liste de victimes s’allonge. Si le CSPP s’est vu obligé de fermer ses portes en 1999 dû aux nombreuses menaces contre ses membres, il est aujourd’hui de nouveau sur pied et ses militant-e-s continuent leur labeur malgré la répression et la criminalisation de leur travail.
 

L'accompagnement avec les prisonniers et prisonnières politiques et le Comité


Le FCSPP a un bureau central à Bogota et est composé de 6 sections régionales dans les départements suivants: VALLE, ANTIOQUIA, TOLIMA, ATLÁNTICO, CUNDINAMARCA, SANTANDER.
C'est avec la section de Santander que le PASC a réalisé la plupart de ses accompagnements, visitant et communiquant avec les prisonniers de la prison de haute sécurité de Palo Gordo Giron, les prisonnières de la prison pour femmes de Bucaramanga, ainsi que les prisonniers de Cucuta. Le PASC accompagne le comité, mais également plus particulièrement certains prisonniers dont les situations les met dans une positions particulièrement vulnérable. C'est le cas de [Diomedes Meneses Carvajalino](REPLACE LINK) qui, laissé pour mort par l'armée colombienne après avoir été torturé, poursuit aujourd'hui ses tortionnaires alors qu'il est toujours détenu.

Travail de sensibilisation portant sur la réalité des prisonnier-ère-s politiques

Ouvrir en Amérique du Nord l’espace pour aborder la problématique du terrorisme d’État et des tendances ultra-sécuritaires sous l’angle du concept, reconnu dans le droit international, de “prisonnier
politique” afin de faire le lien avec d'autres situations au Canada et dans le monde, tel que les certificats de sécurité, la répression, la criminalisation de l'action politique, etc. Traduire, répondre et diffuser les actions urgentes du Comité fait partie intégrante des mécanismes d'accompagnement.

Visites dans les prisons colombiennes et aux familles de détenu-e-s

Pour créer des espaces d'échanges avec les prisonnier-ère-s politiques et démontrer à l'administration pénitentiaire que ceux-ci et celles-ci ont des appuis internationaux. Pour rompre la marginalisation sociale des familles et dénoncer les menaces et persécution dont elles font l'objet.

Accompagnement des membres du Comité de Solidarité

Les membres du CSPP sont menacé-e-s et leur travail est continuellement mis en péril, ainsi que leur sécurité personnelle. Cet accompagnement inclut la participation aux évènements du Comité, qui organise ses propres évènements mais participe aussi à de nombreux évènements de la UIS, la CUT, Sinaltrainal, l'Association pour les disparu-e-s, le Movimiento de las Victimas, etc. Il peut s'agir de manifestations, vigiles, projections, discussions et conférences, hommages, etc.

Correspondance avec des groupes de prisonnier-ère-s politiques 

La majorité des prisonnier-ère-s politiques sont des militant-e-s sociaux qui, du jour au lendemain, se retrouvent coupé-e-s du monde. La correspondance avec l'extérieur contribue à briser leur isolement. Ils et elles sont détenu-e-s sous la responsabilité d'un système contre lequel ils et elles sont considéré-e-s s'être rebellé-e-s, les détenu-e-s politiques sont donc une population particulièrement vulnérable. Plusieurs dirigeant-e-s sociaux sont condamné-e-s comme insurgé-e-s simplement pour leurs implications sociales.

Diffusion des écrits vidéos et témoignages des prisonnier-ère-s politiques et appuis à leurs revendications

Dans le journal du PASC, la Piedra en el Zapato, mais également sur notre site web et dans nos brochures, nous publions régulièrement des textes d'analyse et des écrits poétiques des prisonnier-ère-s politiques de Colombie. Nous favorisons également l'échange d'articles avec différentes publications comme 4strugglemag  ou [Certain Days Calendar](http://www.certaindays.org/) écrites par des prisonniers et prisonnières politiques d'Amérique du Nord et leurs allié-e-s . Le PASC diffuse également du matériel Vidéo et Audio des prisonnier-ère-s.
 

Consulter également la section Campagne de solidarité avec les prisonniÈres politiques

Colombia
CO

Dernière heure

Les arrêtés suite aux mobilisations contre la canadienne Pacific Rubiales dénoncent des actes de torture

11 Novembre 2011

La FONDATION DES COMITES DE SOLIDARITÉS AVEC LES PRISONNIERS POLITIQUES (FCSPP) dénonce devant la communauté nationale et internationale des actes présumés de torture et autres traitements inhumains et dégradants dont on été victimes les personnes détenues durant les manifestations des travailleurs de la Pacific Rubiales, dans la municipalité de Puerto Gaitán- Meta.

Un nouveau «faux positif» judiciaire se prépare à Santander

25 Août 2011

Les organisations de défense de droits humains signataires de cette dénonciation ont pris connaissance de la préparation d'un montage judiciaire contre des défenseurs de droits humains et étudiantEs de l’Université Industrial de Santander (UIS).

Archive du procès contre Carolina Rubio Seguerra, membre de la FCSPP

4 Août 2011


Le procureur 84 de l’unité nationale de Droits humains et de Droit International Humanitaire (UNDHDIH) de la ville de Cartagena, dans sa qualité de procureur dans le procès qui s’était ouvert au mois de novembre contre la défenseure de Droits Humains CAROLINA RUBIO SEGUERRA, ordonne de collationner les témoignages contre les membres de la force publique et les témoins qui sont intervenus dans ce procès.

Des nouvelles d'en dedans ...

17 Juin 2011

La Piedra, no.8, été 2011.

Depuis 2007, le PASC travaille avec les prisonniers et prisonnières politiques de Colombie, en appui au Comité de solidarité avec les prisonniers politiques. Les prisonniers et prisonnières politiques sont ces personnes emprisonnées sur la base de leur position politique et/ou de leur action de confrontation aux politiques de l’État et/ou aux groupes dominants qui le soutiennent. On compte 12 000 personnes détenues pour motifs politiques en Colombie dont la majorité sont en attente de procès.

Un montage judicaire se prépare contre l'avocat Leonardo Jaimes Marin

20 Décembre 2010

La Fondation Comité de Solidarité avec les prisonniers politiques a appris, par une source de grande crédibilité, que des fonctionnaires de la SIJIN ont contacté deux supposés réinsérés des FARC pour obtenir un interrogatoire de leur part dans lequel ils incrimineraient l'avocat du FCSPP - section Santander, LEONARDO JAIMES MARIN.

CAROLINA RUBIO ESGUERRA DU CSPP LIBÉRÉE !

20 Novembre 2010

CAROLINA RUBIO ESGUERRA LIBÉRÉE !

La Fondation du Comité de Solidarité avec les Prisonniers politiques et le PASC vous remercie pour les nombreuses manifestations de solidarité de la communauté nationale et internationale et informe que la camarade CAROLINA RUBIO ESGUERRA a été libérée le jeudi 18 novembre en fin de journée.

La Fiscalia a décidé de suspendre l’ordre de détention contre CAROLINA RUBIO ESGUERRA pour une période de six mois, vu l’état avancé de sa grossesse.

Détention de la défenseure de droits humains : Carolina Rubio Esguerra

16 Novembre 2010

Aujourd’hui le PASC a été informé de la détention arbitraire et injuste de de la défenseure de droits humains CAROLINA RUBIO ESGUERRA, responsable de la Section Santander du Comité de Solidarité avec les Prisonniers-ères Politiques (CSPP), que nous accompagnons depuis bientôt cinq ans.

Le PASC vous demande d’agir immédiatement afin d’exiger sa libération (voir modèle de lettre plus bas). Caroline est enceinte de neuf mois, ce qui selon les lois colombiennes, oblige le gouvernement à la remettre immédiatement en liberté !

En vous remerciant de votre solidarité,

Des nouvelles d'en-dedans

6 Octobre 2010

Publié dans Le Caillou dans le soulier, no7

Depuis 2007, le PASC travaille avec les prisonniers et prisonnières politiques de Colombie. Il s’agit de femmes et d’hommes considéré-e-s par l’État comme ses ennemi-e-s de l'intérieur, comme rebelles ou comme terroristes, enfermé-e-s avec peu de recours et sous l’exclusive vigilance de ce même État. Ce qui les rend d'autant plus vulnérables en ce qui a trait aux respects de leurs droits.

Diomedes Meneses risque l'amputation de son pied gauche suite à  la négligence de l'INPEC

15 Février 2010

DIOMEDES MENESES CARVAJALINO est un prisonnier politique âgé de 27 ans, détenu dans le quartier trois de la prison de Palogordo (Zone rurale de la municipalité de Girón – Santander); il se déplace en chaise roulante en raison de sa paraplégie due aux tortures infligées par des fonctionnaires du Gaula de la Police nationale, à l'occasion de faits intervenus le 25 mai 2002; actuellement, il est sur le point de perdre le pied gauche parce que l'Institut national pénitentiaire –INPEC- a négligé de soigner une blessure gagnée par une infection sévère.

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