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17/10/2011

Deux jours avant le départ de la Caravane humanitaire coordonnée par l'Union syndicale ouvrière (USO) et la Centrale unitaire des travailleurs et travailleuses (CUT), et à laquelle participaient 60 organisations sociales colombiennes ainsi qu'une délégation syndicale internationale1, le Ministre colombien des mines et de l'énergie Mauricio Cárdenas et le Vice-President de Pacific Rubiales Energy déclaraient avoir signé un nouvel accord avec les travailleurs mettant fin au conflit de travail dans les champs pétroliers de Puerto Gaítan et Campo Rubiales (département du Méta).2

 

Pourtant, Martín Ravelo, dirigeant national de la USO, condamne le « manque de volonté de l'entreprise à surmonter le conflit », et cite à titre de preuve son « dernier coup, qui a été d'inventer un syndicat patronal » pour signer un accord qui viole les précédents engagements de la compagnie.i Lors de son intervention devant le Sénat, le sénateur Jorge Robledo Enrique du Polo Democratico, a accusé le Ministre des mines et le Vice-président de ne pas respecter leurs engagements antérieurs face à la USO qui représente les ouvriers en conflit ; ce soi-disant accord dont parle le gouvernement ne résout aucunement la liste des revendications présentées par les 12 000 ouvriers lors des tables de négociations antérieures. Ce nouvel accord a été signé par un syndicat dont les représentants sont intimement liés au gouvernement et qui ne représente qu'un secteur de l'entreprise, soit le personnel administratif, a déclaré le sénateur.ii Le mois dernier, M. Robledo avait également pointé du doigt la campagne de diffamation menée par l'entreprise canadienne qui « décrit les syndicalistes de la USO comme des “criminels armés qui forcent aux arrêts de travail” ».iii

 

En effet, ce nouveau syndicat, l'Unión de Trabajadores de Energía Nacional y Servicios Petroleros y Domiciliarios (Uten), a affilié, entre le 4 et le 6 octobre dernier, 700 employé-e-s de l'administration directement embauché-e-s par Pacific Rubiales, avant de signer ce nouvel accord le lendemain 7 octobre. Rappelons que le conflit de travail qui perdure depuis juillet 2011 concerne près de 12 000 ouvriers qui travaillent en sous-traitance et dont 5 000 se sont affiliés à la USO pour entreprendre des négociations syndicales.iv Edwin Sánchez, ex-journalier au champs pétrolier de Campo Rubiales rappelle que «  notre lutte concerne en premier lieu le système de sous-traitance qui, en plus d'être mauvais, méconnait les exigeances en termes de salaires et de transport des ouvriers. Les agences de placement gèrent des contrats de 28 jours : tu travailles 21 jours puis tu rentres à la maison 7 jours sans savoir si tu auras du travail le mois prochain. À Campo Rubiales nous étions 14 000 employé-e-s, il en reste maintenant 2800. [Depuis le début du conflit de travail], ils cessent de renouveler les contrats, comme dans mon cas... »v

 

Lors des tables de négocation (syndicale) et de concertation (avec les communautés affectées) d'août 2011 qui s'étaient conclues par un accord entre la USO et Pacific Rubiales, les griefs présentés touchaient aux salaires de misère des employé-e-s en sous-traitance, aux logements insalubres et à la mauvaise hygiène (à Campo Rubiales, les ouvriers s'entassent à 240 sous des tentes bancales), au transport déficient, aux traitements dégradants imposés à une main-d'œuvre précaire employée sous contrat mensuel, etc. Par ailleurs, les communautés locales ont réclamé une politique locale d'embauche et d'achat, une politique de gestion des dommages écologiques ainsi que des investissements dans les infrastructures d'électricité et d'aqueduc. Les membres de la Caravane ont rappellé que l'entreprise canadienne avait jusqu'au 21 octobre pour concrétiser ses engagements.

 

Les dénonciations documentées lors des différentes assemblées organisées par la Caravane avec les ouvriers et les communautés affectées seront remises au Congrès parlementaire colombien ainsi qu'à l'Organisation internationale du travail (OIT). Outre l'absence de solution pour remédier à l'extrème précarité des 12 000 travailleurs en sous-traitance, mentionnons les dénonciations suivantes :

 

  • Absence d'investissements dans les infrastructures et les services sociaux

Concernant la haute rentabilité des opérations de la Pacific Rubiales en Colombie (218 millions $ US de profits en 2010vi), Henry Jara, president régional de la USO pour le département du Meta, explique qu'il s'agit « de beaucoup d'argent qui ne se voit pas dans les investissements sociaux ni dans les salaires ».vii Lors de l'assemblée réalisée dans le village de Rubiales, les membres de la communauté ont signalé que « l'entreprise canadienne ne respecte pas ses promesses quant à offrir une solution aux problèmes liés aux services publics que sont l'électricité, l'aqueduc et le logement (…), des problèmes qui sont extrêmement urgents »viii

 

  • Problèmes de santé publique causés par la contamination de l'eau et de l'air

Lors de la réunion tenue avec les résidents du village Porvenir, les participant-e-s ont dénoncé que« le problème causé par la qualité de l'air est suffocant parce que [nous respirons] de la poussière en permanence »ix Les membres des communautés autochtones réuni-e-s en assemblée à Puerto Triunfo ont émis le même constat en précisant que « les enfants sont les pricipaux affectés par le ruissellement des eaux [contaminées] et que la poussière ambiante leur cause des maladies respiratoires et des maladies de la peau. » Précisons que ces problèmes de santé ont été portés à la connaissance de l'administration de Pacific Rubiales mais restent lettre morte jusqu'à ce jour. x


 

  • La pétrolière canadienne empêche la libre-circulation des habitant-e-s sur leur territoire en bloquant des routes publiques

Lors de l'assemblée tenue à Puerto Triunfo, les habitant-e-s ont dénoncé le « traitement dégradant imposé par la multinationale Pacific Rubiales à qui ils et elles doivent demander la permission pour se déplacer jusqu'à leur lieu de résidence ».xi Les membres des communautés autochtones avoisinant le champs pétrolier de Campo Rubiales ont soulevé que « leur population est particulièrement vulnérable parce que lors des contrôles d'accès [imposés par les gardes privés de l'entreprise canadienne, ceux-ci] disent ne pas les connaître et leur nient l'accès à leur propre territoire ».xii

 

Henry Jara, president régional de la USO pour le département du Meta, note néanmoins que l'entreprise canadienne a profité de cette Caravane pour bonifier son image publique puisque qu'elle a temporairement enlevé les barricades et les 700 membres de l'escouade anti-émeute de la police, ESMAD, qui patrouillent habituellement ses installations étaient invisibles lors du passage de la Caravane.xiii Notons que les membres de la Caravane se sont toutefois heurté-e-s à une barricade de Pacific Rubiales constituée d'une tranchée et d'une clôture métallique de 6 pieds de haut et de 300 mètres de long. xiv

 

Bref, dans le communiqué conjoint envoyé par la USO et la CUT en réponse à l'annonce de la signature d'un nouvel accord par Pacific Rubiales et le nouveau syndicat UTEN, les syndicats exigent du gouvernement national et de la pétrolière canadienne : « une solution à la liste des revendications présentées par l'USO, en vue de résoudre la déplorable situation laborale et sociale à Puerto Gaitan et Campo Rubiales, qui, bien qu'étant la principale zone de production pétrolière du pays, présente des chiffres alarmants d'inégalité sociale.xv Ils appelent le gouvernement national et l'entreprise canadienne à respecter l'accord conclu le 30 septembre dernier.

 

1Parmi les membres d'organisations colombiennes, mentionnons la présence de : Asociación Nacional Sindical de Trabajadores y Servidores Públicos de la Salud, Seguridad Social, Integral y Servicios Complementarios de Colombia (ANTHOC), Sindicato de Trabajadores y Empleados de Servicios Públicos, Organización Colombiana de Pensionados, la Escuela Sindical María Cano, Corporaciones Autónomas, Institutos Descentralizados y Territoriales de Colombia (SINTRAEMSDES), etc. La délégation internationale était composée de délégué-e-s de l'International Trade Union Confederation, de l'American Federation of Labor and Congress of Industrial Organizations (AFL-CIO) et de la World Federation of Trade Unions.

2Selon l'annonce de Pacific Rubiales, l'entreprise s'engage à : offrir l'ensemble des postes non qualifiés aux habitant-e-s de la région de Puerto Gaitan, construire 3000 unités de logement abordable et faire don de 1 million de dollars à un hôpital local. Voir : http://colombiareports.com/colombia-news/economy/19420-pacific-rubiales-in-deal-to-hire-colombian-workers.html

 

Sources :

i« El primer día de la Acción Humanitaria y Laboral a Puerto Gaitán es una aclaración de que la USO no ha firmado ningún acuerdo con Pacific Rubiales », CUT, 11 octobre 2011. http://www.cut.org.co/index.php?option=com_content&view=article&id=1022:el-primer-dia-de-la-accion-humanitaria-y-laboral-a-puerto-gaitan-es-una-aclaracion-de-que-la-uso-no-ha-firmado-ningun-acuerdo-con-pacific-rubiales&catid=126:nacional

ii « En Rubiales, el gobierno incumple el acuerdo suscrito con la CUT y la USO, con el vicepresidente Garzón de garante

", USO, 13 octobre 2011. http://www.usofrenteobrero.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2721:en-rubiales-el-gobierno-incumple-el-acuerdo-suscrito-con-la-cut-y-la-uso-con-el-vicepresidente-garzon-de-garante&catid=43:boletin-junta

iii« Colombian Oil Workers Fight Back Against Mass Persecution », International Federation of Chemical, Energy, Mine and General Workers' Unions, 15 septembre 2011. http://www.icem.org/index.php?id=217&la=EN&doc=4661

ivCommunicado de prensa. USO , CUT. 11 octobre 2011. http://www.usofrenteobrero.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2711:comunicado-de-prensa&catid=43:boletin-junta

v « Edwin Sánchez, ex trabajador en Campo Rubiales: "Nosotros venimos a vender nuestra fuerza de trabajo, pero no nuestra dignidad"», Notiagen, 11 octobre 2011. http://notiagen.wordpress.com/2011/10/11/edwin-sanchez-ex-trabajador-en-campo-rubiales-%C2%ABnosotros-venimos-a-vender-nuestra-fuerza-de-trabajo-pero-no-nuestra-dignidad%C2%BB/

vi« Colombian Oil Workers Fight Back Against Mass Persecution » International Federation of Chemical, Energy, Mine and General Workers' Unions, 15 septembre 2011, http://www.icem.org/index.php?id=217&la=EN&doc=4661

vii« El primer día de la Acción Humanitaria y Laboral a Puerto Gaitán es una aclaración ... » op.cit.

viii« La Caravana Humanitaria y Laboral finaliza su jornada en Campo Rubiales reunida con los trabajadores en el lugar donde tienen sus carpas. », Notiagen, 13 octobre 2011. https://notiagen.wordpress.com/2011/10/13/actualizacion-13-octubre-10-y-15-de-la-manana-caravana-de-accion-humanitaria-y-laboral-entra-a-campo-rubiales/

ix« La Caravana Humanitaria y Laboral finaliza su jornada... » op.cit.

x« Caravana Humanitaria llega a Puerto Triunfo », USO, 13 octobre 2011. http://www.usofrenteobrero.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2719:caravana-humanitaria-llega-a-puerto-triunfo&catid=43:boletin-junta

xi« Caravana Humanitaria llega a Puerto Triunfo » op. cit.

xii« La Caravana Humanitaria y Laboral finaliza su jornada ... » op.cit.

xiii« La Caravana Humanitaria y Laboral finaliza su jornada ... » op.cit.

xiv« Colombia termina donde comienza los campos de la petrolera canadiense », USO, 13 octobre 2011. http://www.usofrenteobrero.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2720:colombia-termina-donde-comienza-los-campos-de-la-petrolera-canadiense&catid=43:boletin-junta

xvCommunicado de prensa. USO, CUT. op.cit.

 

 

26 septembre 2011 : Appuis au Convoi humanitaire

Suite à la violente répression du mouvement de contestation mené par les ouvriers colombiens de la pétrolière canadienne Pacific Rubiales Energy et devant le refus de la compagnie canadienne de négocier de bonne foi et de permettre la syndicalisation de ses travailleurs en Colombie, un Convoi humanitaire s'organise pour visiter les ouvriers mobilisés et offrir un appui international à ceux-ci. Devant les risques éminents de répression (manifestant-e-s gravement blessés, menaces de mort contre les syndicalistes, etc), le PASC vous invite à témoigner votre appui individuel au convoi humaniaire qui se réalisera du 10 au 14 octobre 2011 dans la région de Puerto Gaítan, département du Meta - Colombie. Nous vous invitons pour ce faire à remplir le formulaire suivant en ligne en votre nom personel : Appui au convoi humanitaire.

Par ailleurs, nous croyons qu'un appui massif au convoi humanitaire de la part des organisations et syndicats canadiens permettrait non seulement de forcer les négociations avec l'entreprise canadienne mais également, à court terme, de protéger des vies humaines en danger. C'est pourquoi, le PASC fait actuellement circuler la lettre suivante afin de récolter des signatures d'organisations canadiennes avant son envoi à l'ambassade canadienne le 7 octobre. N'hésitez pas à nous contacter si votre organisation souhaite endosser cette lettre.

 

PUERTO GAÍTAN, META, COLOMBIA : PRINCIPALE RÉGION D'EXPLOITATION PÉTROLIÈRE EN COLOMBIE

Puerto Gaitán est une municipalité de Villavicencio, capitale du département du Meta, il s'agit de la première région de Colombie en terme d'exploitation pétrolière. Suite à la privatisation progressive de l'entreprise publique ECOPETROL, l'exploitation pétrolière se réalise dorénavant avec des capitaux privés étrangers. Trois entreprises multinationales y sont présentes dont la canadienne Pacific Rubiales Energy. Cette entreprise canadienne exploite les champs pétrolifères « Campo Rubiales » et « Quifa » (Puerto Gaitan), en association avec Ecopetrol, où travaillent environ 13 000 employés. Ces employés n'ont aucune stabilité d'emploi, ils sont soumis à des journées de travail allant jusqu'à 18h, ils travaillent jusqu'à 40 jours sans jour de repos (alors que la réglementation relative à l'industrie du pétrole prévoit sept jours de congé pour 21 jours travaillés) et reçoivent uniquement le salaire minimum équivalent au quart du taux salarial des ouvriers du pétrole en Colombie. Par ailleurs, le recours à la sous-traitance empêche la syndicalisation des ouvriers.

L'industrie pétrolière étant la principale source de revenus dans la région, les habitant-e-s de Puerto Gaitan exigent depuis maintenant 6 ans que soient prises en compte leurs demandes au niveau écologique (réduction des dommages liés à l'exploitation pétrolière), sociales (politique locale d'embauche, investissements dans les infrastructures, etc.) et relatives aux conditions de travail (respect du droit du travail colombien, droit à la syndicalisation, etc.) Mais la pétrolière canadienne Pacific Rubiales refuse de négocier de bonne foi et menace de renvoi tout ouvrier qui voudrait se syndiquer.

 

CONFLIT DE TRAVAIL ACTUEL


Le conflit de travail s'est envenimé récemment alors que 1100 travailleurs, sous-traitants pour la pétrolière espagnole Cepcolsa (20 juin 2011) et 6 000 travailleurs, sous-traitants pour la canadienne Pacific Rubiales (18 juillet 2011) se sont déclarés en « Assemblée permanente » pour mobiliser les communautés locales et les ouvriers autour de leurs demandes sociales et syndicales. Les travailleurs ont fait appel au syndicat national des ouvriers du Pétrole : l'Union Syndicale Ouvrière (USO) pour les représenter. La USO a réussi à négocier un accord avec le gouvernement national lequel prévoyait, entre autres, la suspension des mobilisations en échange de la promesse de réalisation de tables de négociation à partir du 3 août 2011. Les négociations n'ont donné aucune réponse sérieuse aux demande des travailleurs et des communautés affectées. Les mobilisations sociales et syndicales ont donc reprise à Puerto Gaítan.

 

RÉPRESSION VIOLENTE DES MOBILISATIONS ET MENACES AUX SYNDICALISTES

Ces manifestations ont reçu de la part du gouvernement national un traitement militaire, laissant une cinquantaine de blessé-e-s. Les entreprises pétrolières ont renvoyé plus de 500 employés soupçonnés d'activités syndicales et les dirigeants syndicaux de la région ont reçu des menaces de mort.

Le 20 septembre dernier, le gouvernement national a donné l'ordre à l'Armée et à la Police nationale de disperser le mouvement par la force. Notons que la population civile mobilisée comptait parmi elle enfants et personnes âgées. L'Armée et la Police nationale ont néanmoins fait usage de grenades assourdissantes modifiées avec des éclats d'obus, de gaz lacrymogènes, de tirs de balles de caoutchouc (lesquels projectiles ont été lancés par les effectifs au sol à proximité des manifestant-e-s mais également par des hélicoptères survolant les manifestations). Pour sa part, l'entreprise canadienne Pacific Rubiales a depuis bloqué la voie publique entre la ville de Puerto Gaítan et les champs de pétroles de « Campo Rubiales », empêchant la libre circulation des habitant-e-s sur leur propre territoire.

 

LE CONVOI HUMANITAIRE (10 au 14 octobre, Puerto Gaítan)

Devant le refus de la compagnie canadienne de s’asseoir aux tables de négociation syndicales et d'assister aux espaces de concertation avec les communautés affectées, mais également devant la violation délibérée des droits humains et des libertés syndicales, la USO, en collaboration avec d'autres syndicats colombiens et des organisations sociales de la région, organise un Convoi humanitaire du 10 au 14 octobre, afin de briser le blocus imposé par la compagnie canadienne et les forces de l'ordre et offrir de l'appui au mouvement des travailleurs et de la population locale.
 

Le convoi humanitaire est organisé par : l'Union Syndicale Ouvrière (USO), la Centrale Unitaire des travailleurs de Colombie (CUT), le syndicat colombien FUNTRAENERGETICA et les ONG et organisations sociales colombiennes suivantes : CORPORACIÓN AURY SARA MARRUGO, AFL-CIO, FSM, ICEM, ACVC, CREDHOS, PERIÓDICO DESDE ABAJO, FLCM, CRONOPIOS


Les objectifs du convoi humanitaire sont les suivants :

  • Exiger que le gouvernement colombien se conforme aux recommandations de l'ONU sur les droits humains ainsi qu'aux traités, conventions et recommandations internationales formulées par l'Organisation Internationale du Travial (OIT), lesquels ont été signés et ratifiés par la Colombie ;

  • Solliciter du gouvernement local, départemental et national que soient mises sur pieds des mesures d'urgence pour surmonter la crise sociale et laborale affectant les résident-e-s et les ouvrier-ère-s du pétrole de Puerto Gaitan ;

  • Réclamer le respect de la souveraineté nationale sur le territoire de Puerto Gaítan et à ce titre, exiger que la compagnie canadienne Pacific Rubiales Energy ne puisse pas bloquer les voies publiques ni empêcher l'exercice des droits syndicaux tels que reconnus par la Colombie ;

  • Documenter les violations aux droits humains, sociaux, environnementaux et économiques des communautés autochtones et paysannes de la région et des travailleurs et travailleuses du pétrole dans la région ;

  • Débuter la gestion de plaintes au niveau national et international concernant les agissements des entreprises étrangères investissant à Puerto Gaítan pour leurs violations des droits humains, des droits du travail et des libertés syndicales ;

  • Rendre visible les appuis nationaux et internationaux au mouvement des communautés et des employé-e-s du pétrole de Puerto Gaítan. 

Nous vous invitons à exprimer votre appui à ce convoi humanitaire en écrivant aux autorités colombiennes, à l'ambassade canadienne ainsi qu'à l'entreprise Pacific Rubiales. Pour ce faire, vous pouvez utiliser le formulaire en ligne.

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