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16/10/2013
Alors que le gouvernement est en train de clore une entente qui a été signée avec les fermiers suite aux 21 jours de grève agricole, la communauté d’autochtones du pays a annoncé une série de marches qui débuteront ce lundi 14 octobre et auxquelles participeront plus de 120 000 autochtone. Cette fin de semaine, l’Organisation Nationale Indigène de Colombie (ONIC) présentera les raisons de cette mobilisation, qui en sera alors à sa deuxième journée d’action.
  La situation de l’ordre public en Colombie fait à nouveau face à l’incertitude suite au fait que les indigènes et la communauté populaire du pays aient appelé une minga pour demander le respect de leurs droits légitimes politiques et ancestraux, qui ont été bafoués depuis plusieurs années par la cour législative du gouvernement, membres ponctuels du gouvernement.

Suite aux nombreux excès recensés pendant la grève nationale agricole, la mobilisation indigène reste sur ses gardes par crainte que les autorités se ruent sans justification sur les autochtones colombiens, a déclaré Javier Betancourt, le secrétaire technique de l’ONIC, à Confidential Colombia.

« Nous craignons la réaction des forces de l’ordre public sous le sacro-saint prétexte que la marche serait infiltrée », a déclaré Betancourt.

De la même manière, l’organisation a dénoncé « l’échec évident du modèle économique, l’invasion des projets miniers énergétiques et les mégas projets sur les terres ancestrales des indigènes, des fermiers et des descendants africains » par l’entremise d’une annonce sur leur site web, annonce relative à leur horaire prévu pour le début de la semaine prochaine.

« Nous avons décidé de faire un appel populaire et social pour une minga indigène pour la vie, le territoire, l’autonomie et la souveraineté en ce lundi 14 octobre 2013, à laquelle participeront toute la communauté et les 44 organisations indigènes qui font partie de l’ONIC », stipule le document.

De plus, Betancourt a fait remarquer que « les tribus indigènes du Canada par exemple, sont considérées comme les premières nations d’un pays, un concept qui mérite d’être appliqué ici ». De même, il souligne qu’ils sont en pourparlers avec les communautés autochtones du monde entier, afin d’établir une journée et une heure de mobilisation, pour honorer les réserves autochtones de la planète.

 

Auteur.trice
http://confidencialcolombia.com