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26/06/2006
« Il existe de profondes différences entre ce que dit la loi et ce qui se passe au niveau départemental et local, cette situation menace les droits des 3 millions de déplacés présents en Colombie» a remarqué Walter Kalin, Représentant du Secrétariat Général des Nations Unies pour les droits des personnes déplacées, lors de sa visite en Colombie du 15 au 27 juin dernier sur invitation du gouvernement colombien. « Les initiatives législatives et institutionnelles afin de porter assistance aux déplacés sont un pas en avant, mais la non application de ces dispositions affecte les droits déplacés », Mr Kalin a évoqué notamment ses préoccupations envers « les communautés indigènes et afro-colombiennes dont les droits culturels et territoriaux sont particulièrement affectés. » Ce dernier s’est rendu à Villavicencio, San José del Guaviare, Tumaco, Santander de Quilichao, Toribío, Curvaradó, San José de Apartadó, Cartagena, Valledupary Soacha. Dans le département du Meta, à Villavicencio, le représentant des Nations Unies pour les réfugiés a rencontré des familles de la Communauté Civile de Vie et de Paix de la zone humanitaire de Puerto Esperanza qui sollicitent l’adoption de moyens de protection de la part de l’Etat colombien, et ils ont abordé les mécanismes de déplacement : menaces, intimidations des militaires et paramilitaires, notamment lors de l’opération militaire « conquista ». Dans le Curvaradó, Mr Kalin a observé ces mêmes mécanismes d’appropriation des terres au bénéfice de projets agroalimentaires de palme africaine ou de banane (etc) et les effets du conflit armé sur les populations ; des déplacés et leurs communautés à qui il reconnaît le droit à être reconnus comme victimes et à obtenir réparation c’est-à-dire la restitution de leurs terres et de leurs biens. Toutefois, ce dernier a félicité le travail accompli par l’assistance humanitaire -Defensoría del Pueblo- et les agences des Nations Unies -Oficina en Colombia de Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos y Oficina en Colombia de Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Refugiados-, ainsi que par la population civile très active dans ce processus. De plus, si Mr Kalin accueille avec satisfaction les décisions de la Cour Constitutionnelle colombienne, particulièrement la sentence T-025/04 obligeant les autorités à prendre les mesures nécessaires à la complète application de la loi 387 afin de protéger les droits fondamentaux des déplacés ; celui-ci insiste également sur l’importance des moyens d’alerte et mesures de protection mis en œuvre par la Cour Interaméricaine des Droits Humains. Le représentant Kalin réitéra enfin l’importance d’un dialogue constructif et continu avec le gouvernement colombien pour une protection plus efficace des droits humains des déplacés. Traduction résumé par le PASC Comisión Intereclesial de Justicia y Paz
Auteur.trice
Justicia y Paz