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04/08/2011


Le procureur 84 de l’unité nationale de Droits humains et de Droit International Humanitaire (UNDHDIH) de la ville de Cartagena, dans sa qualité de procureur dans le procès qui s’était ouvert au mois de novembre contre la défenseure de Droits Humains CAROLINA RUBIO SEGUERRA, ordonne de collationner les témoignages contre les membres de la force publique et les témoins qui sont intervenus dans ce procès.

Le 16 novembre 2010 passé, CAROLINA RUBIO SEGUERRA, qui était alors enceinte de 8 mois, a été faite prisonnière par des membres de la SIJIN dans une des rues du centre-ville de Bucaramanga, poursuivie par le cabinet No 5 pour le délit de rébellion, accusée d’appartenir au front 24 des FARC.

7 mois après cet enlèvement, le 27 juillet passé, la décision prise par le procureur 84 de l’Unité Nationale de Droits Humains et Droit International Humanitaire (UNDHDIH) de la ville de Cartagena est resté ferme, ce dernier décidant d’empêcher l’enquête avancée contre notre camarade, montrant clairement l’inexistence de preuve quelconque pour pouvoir la juger de manière distincte.

Le procureur DIEGO LOZANO PEREZ laisse clairement voir l’absence de crédibilité qu'on peut donner aux témoins MEJIA CASTRO et GUERRERO TAMAYO. Il démontre dans son plaidoyer les irrégularités dans ledit procès : la prise de déclaration de témoin sous réserve d’identité, l'utilisation d'information non remise en question ou n’ayant fait l’objet d’aucune recherche par les membres de la SIJIN ou par la première procureure qui s’est occupé du cas, Madame LUZ DARIS NAVA, qui émet le mandat d'arrestation. Comme dit le procureur, « dans le procès, il n’y a aucune preuve qui démontre le contraire (que CAROLINA RUBIO SEGUERRA ne fait partie des FARC), sauf le témoignage vague et flou des délateurs […] il n’y a eu aucun intérêt à chercher à savoir ni vérifier ce qu’ils ont dit sur celle-ci, il n’a même pas été établi qu’elle avait été effectivement admise en prison, ni vraiment avec quelle intention ou objectif elle l’avait été; ou qu’elle s’était trouvée dans la zone géographique dans laquelle ils la situaient ».

Pour tout ce qui vient d’être relaté dans le présent texte, la Fondation Comité de Solidarité avec les Prisonniers Politiques – FCSPP-  EXIGE au gouvernement national, aux ministères et aux centrales de services secrets, d’arrêter les montages contre les défenseurs des droits humains et leaders du mouvement social.

Nous demandons au cabinet de la section Santander d’assumer la demande du procureur 84 de la UNDHDIH de Cartagena et de mettre sur pied une enquête contre la procureure No 5 LUZ DARIS NAVA de Bucaramanga, les membres de la SIJIN qui ont fait partie de ce montage et finalement les témoins, Messieurs MEJIA CASTRO et GUERRERO TAMAYO, délateurs et supposés démobilisés des FARC.

Auteur.trice
FCSPP