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20/12/2010
La Fondation Comité de Solidarité avec les prisonniers politiques a appris, par une source de grande crédibilité, que des fonctionnaires de la SIJIN ont contacté deux supposés réinsérés des FARC pour obtenir un interrogatoire de leur part dans lequel ils incrimineraient l'avocat du FCSPP - section Santander, LEONARDO JAIMES MARIN. Ils veulent faire croire que notre compagnon appartient au Bloc du Magdalena Medio de cette organisation rebelle, et le lier avec CARLOS IVAN PEÑA ORJUELA, prisonnier politique emprisonné à la prison de Palogordo, qui était connu comme le commandant CHAPARRO lorsqu'il était dans la guérilla. L'avocat LEONARDO JAIMES MARÍN défend les prisonniers politiques dans le Nord-Est colombien. Il représente entre autre CARLOS IVAN PEÑA ORJUELA, et il a aussi assumé la défense pénal de paysans de la province de Vélez, victime de détentions massives, et accusés d'avoir collaboré avec le commandant guérillero CHAPARRO. Ces poursuites ont été montées par la SIJIN (section d’investigation de la Police nationale de Colombie agissant en tant que police judiciaire), basées sur des faux témoignages de déserteurs de la FARC; elles ont toutes abouties en acquittements, prononcés par les juges pénaux du circuit de cette municipalité. De plus, nous devons mentionner comme mise en contexte, que notre fondation a présenté une dénonciation pénale contre un fonctionnaire de la SIJIN, à propos du harcèlement et des menaces faites contre le détenu CARLOS IVAN PEÑA ORJUELA, afin qu'il accepte de faire de faux témoignages dans des procès contre plusieurs habitants de la région où il opérait comme commandant rebelle. Pour ces raisons, nous devons dénoncer le montage judiciaire qui se trame contre notre avocat LEONARDO JAIMES MARÍN. Un montage manigancé par la SIJIN, selon les informations qui nous ont été transmises, et qui constitue un acte clair de représailles contre son travail de défenseur des droits humains et des prisonniers politiques. Le danger qui pèse sur la liberté de notre avocat s'ajoute aux menaces et au harcèlement à son encontre qui ont été en empirant dans les dernières deux années, et cela sans que l'État colombien adopte les mesures nécessaires et efficaces pour la protection de sa vie et de son intégrité personnelle. Notre Fondation est préoccupée par la charge qu'on peut sentir contre le droit et le devoir de défendre les droits humains, et en particulier par la volonté de criminaliser le travail légitime effectué par la Fondation. Volonté qu'on a pu observer lors de la capture d'une travailleuse de la Section Santander, Carolina Rubio Sguerra, qui se trouve maintenant soumise à un processus pénal pour le délit de rébellion, basé sur la version de deux réinsérés via la SIJIN, attachée à la police métropolitaine de Bucaramanga.  La présente dénonce qu'autant les menaces que la judiciarisation contre les défenseurs de droits humains constituent des mécanismes de répression qui cherchent à délégitimer et dissuader notre travail, et font partie de la campagne de criminalisation de la défense des droits humains menée par l'État colombien. Pour cette raison, nous faisons un appel urgent à la communauté nationale et internationale à communiquer avec l'État colombien, sollicitant: - Que soit enquêté et révisé en profondeur le travail de police judiciaire menée par des organismes comme la SIJIN, qui est en réalité une pratique illégale et inconstitutionnelle utilisant le pouvoir du système pénal pour engager des poursuites sans fondement, et sans que n'existe de contrôle par le procureur général de la nation. - Que soit mise en oeuvre de manière urgente des mesures de protection efficaces pour garantir la vie et l'intégrité personnelle du défenseur de droits humains LEONARDO JAIMES MARÍN. - Que soit adoptée des mesures pour éviter l'emprisonnement injuste de l'avocat LEONARDO JAIMES MARÍN et lui garantir son droit à la liberté personnelle. - La garantie du droit à défendre les droits humains que nous faisons pour tous les citoyens colombiens. Et affirmant que l'État colombien sera tenu responsable pour toute attaque aux droits du défenseur de droits humains LEONARDO JAIMES MARÍN.

Envoyer vos communications à : Dr. Juan Manuel Santos Calderón, Presidencia de la República Cra. 8 No.7-26, Palacio de Nariño Bogotá, D.C., Colombia. Fax: (+57 1) 566.20.71   Señor: Angelino Garzón Vicepresidente de la República Carrera 8a  No.7-57.  Señor: Hernán Ulloa Vanegas Programa Presidente para los Derechos Humanos Presidencia de la República calle 7 No 6-54  telefax 5659797- 5662064 Dr. Germán Vargas Lleras, Ministerio del Interior y de Justicia Carrera 9a. No. 14-10, Bogotá, D.C., Colombia. PBX (+57) 444 31 00 Dr. Alejandro Ordóñez, Procuraduría General de la Nación Carrera 5 No. 15-80 Bogotá, D.C. Colombia. Fax: (+57 1)342.97.23 E-mail: Dr. Volmar Antonio Pérez Ortiz. Defensoría del Pueblo Calle 55 No. 10-32 Bogotá, D.C. Fax: (+571) 640 04 91 E-mail: secretaria_privada@hotmail.com Oficina en Colombia del Alto Comisionado de Naciones Unidas para los Derechos Humanos Calle 114 No. 9-45 Torre B Oficina 1101. Edificio Teleport Bussines Park Bogotá, D.C. Teléfono PBX (57-1) 629 3636 Fax (57-1) 629 3637 E-mail: oacnudh@hchr.org.co

COMITÉ DE SOLIDARITÉ AVEC LES PRISONNIERS POLITIQUES, 17 décembre 2010 Traduction : PASC