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29/08/2011

Dimanche le 28 août 2011, vers 7h et demi du matin,  les corps sans vie de deux jeunes du Jiguamiando, assassinés par les paramilitaires,  ont été retrouvé devant la zone humanitaire de Claro Andalucia dans le Curbarado.
D'après les témoins, 10 paramilitaires ont ammené les deux jeunes de force après que ces derniers aient  refusé de les transporter dans leur embarcation, ils les ont ensuite battu à mort, comme l'indique les traces de coups de madriers à la tête.
Les militaires, postés à un barrage permanent sur le pont de Caño Claro, près de la Zone Humaniaire, n'ont rien fait à la découverte des corps.
Dans les trois dernières semaines, les paramilitaires ont provoqué deux disparitions forcées, deux assassinats et ont menacé de mort 31 paysans réclamant leurs terres.

Les opérations paramilitaires se déroulent au grand jour depuis avril dernier dans les territoires collectifs des communautés afrodescendantes du Curvarado et du Jiguamiando. On estime à 500 le nombre de paramilitaires qui protègent les nouvelles cultures de coca, l'occupation des terres pour le projet de palme, les nouveaux développements de cultures de bananes, de yuca et d'élevage bovin.

Malgré les dénonciations face à la tolérance et la complicité de la brigade 17 et de la police d'Uraba, aucune action n'a été entreprise pour metre fin à ses actes criminels.

Lors d'une audience de la Cour interaméricaine des droits humains (CIDH), le directeur des relations internationales de la CIDH de l'époque avait affirmé qu'il ne fallait pas s'inquiéter des opérations paramilitaires puisqu'il n'y avait pas eu d'assassinat ou de disparition, niant ainsi les nombreuses dénonciations faites par les victimes et les organisations qui les accompagne. Ce fonctionnaire se trouve maintenant à un haut poste de la fiscalia générale nationale.
 
Les paramilitaires continuent en toute liberté leurs avancées dans les territoires des communautés noires du Bas Atrato, tandis que le gouvernement national ne parvient pas à garantir la restitution des propriétés volées par les paramilitaires et les compagnies bananières, palmicultrices et bovines depuis 1996.


    Bogotá, D.C. 28 août 2011

    Comisión Intereclesial de Justicia y Paz